La pierre tombale de Louis BIEZ hydrographe

Rédigé par admin 7îles 2000 - -

Cette pierre est de nouveau visible pour le public visitant l'île aux Moines, les bénévoles de l'association viennent d'en effectuer le transfert depuis une zone ne faisant plus partie du parcours balisé.

La pierre est désormais située dans l'enceinte du fort, côté Est.

Ecoutez ce message de L'au-delà apporté par le vent de mer, ce vent qui
passe de douceur à violence, et toujours recommence...
Un Message en mémoire de
II a vécu un quart de siècle avec sa famille dans les conditions difficiles de
cette île aux bien faibles ressources. Garde d'Artillerie il avait la
responsabilité de toute l'artillerie de la place. Dans la garnison il était le
seul à en avoir la connaissance la plus complète. La bonne marche en
devint de plus en plus difficile aux heures noires de la révolution, par
manque d'approvisionnements.
Mais son « plus grand bien être » était son école d'Hydrographie. Avec les
meilleures connaissances de son temps, il enseignait ce qu'il fallait savoir
pour naviguer, en mathématiques, physique, navigation, connaissance des
navires, voile et manœuvre, instruments nautiques, éléments
d'astronomie. Précisément à l'époque où apparaissent de nouveaux
instruments d'observation de précision supérieure.
D'un caractère généreux il aidait de toutes manières la jeune génération.
Nombre de ses jeunes pilotins ont couru les océans, participant aux
nouvelles découvertes, comme l'île Raoul - du nom d'un de ses élèves qui
l'a découverte - du côté de la Nouvelle Calédonie.
La gravure unique de sa pierre tombale marque l'importance du
personnage.
CY GIT M. LOUIS OLLIVIER
BIEZ AGE DE 65 ANS EPOUX
DE CATHERINE GARDAIRE
MAITRE HIDROGRAPHE
ET GARDE D'ARTILLERIE
AU FORT DES SEPT ISLES.
DECEDE LE 17 MARS 1799
REQUIECAT IN PACE
   AMEN
!
Écoutez ce message du vent qui vous remercie de votre attention
Texte de JJ SALEMBIER

Conférence "L'archipel des Sept-îles au cours des siècles"

Rédigé par admin 7îles 2000 - -

Organisation

Cette conférence est organisée par la réserve naturelle Nationale des Sept-Iles (LPO) en collaboration
avec l'association 7-îles 2000 et la ville de Perros-Guirec. Elle est l'occasion de rendre hommage à
Monsieur Joseph Salembier, auteur en 1995 de l'ouvrage "Sept-Iles, Sept époques".
Conférenciers : Annie Blanc de la commission histoire de 7-îles 2000 et Pascal Provost, conservateur
de la réserve naturelle.

 

       Le panorama historique de l’archipel des Sept-Iles est d’une extrême diversité. Après la sépulture préhistorique sur l’île Bono, nous faisons un bond formidable dans le temps et assistons, au 15ème siècle, à l’installation des moines cordeliers sur l’île aux Moines. Ils n’y restèrent pas longtemps et
furent remplacés par les contrebandiers et corsaires Anglo-Normands qui hantèrent ces lieux.
          Au 18ème siècle, la construction d’un fort et l’installation de soldats invalides stoppèrent tous les trafics. La présence militaire ne cessa qu’à la fin du 19ème siècle tandis que depuis 1835, un phare éclairait les alentours de l’archipel.
         Au 20ème siècle, différents gardiens de phare se succédèrent et les îles furent soustraites de la chasse par arrêté du Préfet des « Côtes-du-Nord » en 1912 suite à l’interpellation de l’association LPO créée six mois plus tôt. L’État français afferma (loua) les îles désaffectées par les armées et c’est en 1976 que le statut de réserve naturelle vit le jour.

Les tombes de l'île Bono

Rédigé par admin 7îles 2000 - -

  L'association 7iles, avait été sollicitée, il y a deux ans, par une personne soucieuse de savoir si la sépulture (d'un aviateur Polonais) sur l'Ile Bono existait toujours ? En dehors de la seule sépulture de l'époque Néolithique inventoriée, toutes les administrations interrogées ( Phares et Balises, Conservatoire du littoral, LPO, ambassades étrangères) ignoraient qu'il y eut quelqu'un d'inhumé au 20è siècle sur l'Ile Bono. De notre côté, nous ne disposions que de trois témoignages de personnes qui n'avaient aucun lien entre elles, à savoir Mr. JP Orvaillon ( le premier à nous avoir posé la question), un pêcheur du Linkin, qui dans sa jeunesse nous confirmait qu'il passait effectivement devant lorsqu'il partait à l'extrémité de l'île pêcher et Mr. Salembier, auteur de l'ouvrage "7 Iles,7 époques".

                   Nous remercions pour son aide Mr. Salembier, qui connaît la moindre trace de rochers puisqu'il  a également travaillé sur les cartes marines des îles. Lorsqu'il nous adressa, en septembre des photographies attestant bien qu'il y avait une sépulture, il nous indiqua toutefois, selon ses notes prises en 1948 selon les indications de Mr. Le Courtès, qu'il n'avait jamais entendu parler d'aviateur mais qu'un naufragé avait été effectivement enterré par le "surveillant français, chef gardien Le Courtès" gardien de phare de l'époque qui l'avait découvert juste avant l'arrivée des allemands. Aidé d'un camarade il l'avait donc inhumé en marquant la place par la grosse pierre que l'on voit sur la photo. Cet emplacement que le gardien phare dénommait " la tombe de l'Italien" ( parcequ'il avait  trouvé sur ce naufragé  des pièces de monnaies  italiennes) fut dégagé et matérialisé quelques temps plus tard, par 4 personnes à savoir: Mr. Le Courtès et son camarade, Mr. Salembier  et un ami avec des pierres ramassées sur l'estran au niveau du Tombolo de Bono  comme le montre la photo envoyée par  Mr. Salembier prise en 1948.

Saurons-nous un jour qui était ce naufragé ?

                       L'accès des lieux étant interdit, notre association sollicita une  autorisation du Conservatoire du littoral pour obtenir la permission de prospecter, les lieux en compagnie du directeur de la réserve des 7 iles, Pascal Provost.  Si nos recherches furent  vaines car la végétation était un peu trop haute. Les précieuses photos que nous avaient adressées Mr. Salembier sur l'estran et les autres îlots rocheux qui se trouvaient être  dans l'axe de la sépulture recherchée,ont toutefois révélé à la grande surprise de Pascal Provost que depuis 50 ans le trait de côte n'avait pas trop bougé dans cette zone..... Ce constat nous amène donc à lancer un appel à tous ceux qui  auraient des photographies anciennes de l'archipel des 7 îles, de nous les adresser, afin de permettre à la LPO de procéder à un état comparatif en fonction des époques sur ce secteur. Voir onglet Contact.

Classé dans : Histoire - Mots clés : aucun

FILM: La récolte des algues par la dernière famille de goémoniers de l'île de Batz aux 7 îles

Rédigé par admin 7îles 2000 - -
Témoignage sur une dure  vie de labeur, jusqu'en 1995, pour ces familles qui quittaient le Finistère durant plusieurs mois pour venir vivre sur l'Ile aux Moines afin d'y ramasser le "Pioka". 
film réalisé en 2005 par Jean-Paul Le Bars, (fondateur de l'association 7 Iles 2000) et Michel Bourdon.

Vendredi 6 Juin: 80 personnes environ (certaines personnes venaient de St Brieuc) : beaucoup d'émotion se lisait dans les yeux à la fin de la projection... Les chansons sur les goémonniers ont été très appréciées ainsi que les intéressants témoignages de la soeur de Pierre Senan, de Mme Jobic, de Georges Raymond .....

et pour finir le pot de l'amitié avec les préparations aux algues qui ont été dégustées.


 

Jean-Robert BUHOT

Rédigé par admin 7îles 2000 - -

Jean-Robert BUHOT, commandant du fort des Sept-Iles. (1760-1828) Par Annie Blanc,

Illustration : Collection J.Salembier, avec son aimable autorisation.Un uniforme qu'a du porter J.R BUHOT

Les officiers, et ils furent nombreux, qui séjournèrent aux Sept-Iles, dirigeant la garnison qui y résidait, s'appliquèrent à n'être que de passage sur l'île aux moines. L'isolement insulaire des troupes était aggravé par les fréquentes tempêtes rendant aléatoires les traversées vers Perros ou Trégastel. La surveillance des convois marchands ou militaires qui croisaient au large n'occupait pas, tant s'en faut, tout le temps des militaires. L'Anglais ne paraissait point menaçant dans les parages comme lors de sa venue sur l'île Bono en 1778. Et après la paix d'Amiens signée en 1802, les vaisseaux de sa Gracieuse Majesté n'étaient plus considérés comme ennemis, malgré la méfiance atavique de la garnison à leur endroit. L'inactivité partielle engendrant l'ennui et les intrigues poussait les officiers à solliciter au plus vite une mutation sur la terre ferme. C'est pourquoi la longévité exceptionnelle de la présence aux Sept Iles du commandant Jean-Robert Buhot est remarquable. Il y restera de janvier 1798 à sa retraite en 1828 à l'âge de 68 ans, malgré deux très brefs séjours sur l'île de Batz et au fort Cigogne. Il s'employa énergiquement à toujours revenir dans son cher fort de l'île aux Moines au pied duquel il aimait à pêcher. (1) Nous avons retrouvé ses états de service avec une abondante correspondance dans le fonds d'archives privées d'un château. Il commença sa carrière sous l'Ancien Régime, dans le corps des Douanes où il franchit tous les grades de 1777 à 1791. En 1792, nous ne savons comment, il devient garde du corps de Louis XVI l'escortant dans l'effondrement de la monarchie, jusqu'à son emprisonnement au Temple. En 1793, avec prudence, il mit de la distance entre Paris en fureur et sa personne. Il accepta du Ministre de l'Intérieur la surveillance des côtes maritimes de la Manche et du Calvados. Au début de 1795, en Ventôse An III, il devint capitaine des côtes maritimes de la Manche et ce, jusqu'en Frimaire An VI (1797). Le 13 Nivôse An VII (2 janvier 1798) il fut promu Commandant temporaire de la place des Sept-Iles. L'Anglais rôdait partout et il fallait assurer la protection des navires chargés de blé qui ravitaillaient Brest et la marine.Le 26 Germinal An VIII (16 avril 1800) nous le retrouvons adjudant capitaine de 1ère classe, commandant des Sept-Iles. Il défendit avec énergie la garnison, demandant des hommes supplémentaires pour la garde de l'île Bono, réclamant de l'armement, s'inquiétant pour l'enlèvement prévu de la poudre et des munitions après la paix d'Amiens. Il démontrait inlassablement et avec conviction la nécessité et la viabilité de la garnison et du fort dans le dispositif de défense de nos côtes face à l'ennemi héréditaire de toujours. Le commandant Buhot fit montre d'un soutien inconditionnel à l'Empire. A ses soldats du fort, il fit de nombreuses proclamations dithyrambiques à l'occasion, par exemple, de l'anniversaire de Napoléon chaque 15 Août et aussi à la naissance du Roi de Rome en 1811. Cela ne l'empêcha pas, la royauté revenue en France, de rallier la monarchie. Il demanda et obtint sa nomination comme chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis. Sans doute excipa-t-il de ses services auprès de Louis XVI aux Tuileries. Il fut reçu comme chevalier de l'ordre par Pierre Barboteau en possession de l'ordre de St Louis et de la Légion d'Honneur, lors lieutenant au 5ème régiment d'infanterie légère en garnison au fort des Sept-Iles. La cérémonie et la promesse du récipiendaire se déroulèrent à l'île aux Moines en présence de la Uniforme révolutionnairegarnison le 24 mai 1821. Marié et père de deux enfants, il eut un fils qui fit sa fierté. Ce dernier, garde du corps de SM Louis XVIII, compagnie Grammont, fit la campagne d'Espagne avec son Altesse Royale le Prince Généralissime pendant plusieurs mois. Il fut décoré de l'Ordre Royal par Sa Majesté le Roi d'Espagne en personne "pour le récompenser de la bonté de ses services et sur la désignation de ses chefs dont il est honoré de l'estime" comme le souligne l'heureux père. Toujours commandant aux Sept-Iles en 1824, il fut proposé par erreur pour la retraite. Il ne la prit qu'au 1er janvier 1828 et toucha 1140 francs annuels en quatre trimestres payables par le vecteur d'un notaire, en l'occurrence Me Huon à Lannion. De Jean-Robert Buhot, nous ne savons plus rien. Il perçut sa pension quelques années puis vraisemblablement mourut dans l'indifférence et l'anonymat.

(1) sur le rocher appelé depuis le rocher du Commandant

 

Proclamation aux "frères d'armes" à l'occasion de la naissance heureuse de notre Auguste Empereur

15 Août 1811, par J.R. Buhot

Messieurs et frères d'armes,

C'est pour célébrer l'anniversaire de la naissance heureuse de notre auguste Empereur que nous sommes aujourd'hui rassemblés sur tous les points de la domination Française, et presque sur tout le continent de l'Europe; des cœurs reconnaissants et sensibles font éclater comme nous, dans ce moment, le témoignage de leur reconnaissance pour ce héros, ce pacificateur, cet administrateur qui nous gouverne et dont le règne glorieux est pour nous le plus grand bonheur. C'est donc avec une vénération profonde que nous devons saluer le jour qui fut marqué par la naissance d'un si grand homme.

Nos destinées fixées par sa valeur, accomplis par sa prudence, cimentées par ses lumières, sont brillantes et glorieuses; que de travaux, que de pénibles efforts, que d'obstacles sans cesse renaissants, que de dangers multipliés n'a-t-il pas fallu courrir, pour l'accomplissement d'un résultat si satisfaisant : retirée la France des fureurs de l'anarchie; rapprocher les opinions divisées; recréer les institutions conservatrices; repousser les ennemis nombreux soudoyés par un or corrupteur ou plutôt les defaires et les vaincres entièrement; faire sortir des ténèbres où ils étaient replongés , les sciences et les arts négligés par l'effet d'ine révolution longue et orageuse; concevoir, entreprendre et exécuterdes grands ports, des canaux navigables, des grandes routes; des communications inconnus jusqu'ici, porter partout l'abondance, la vie et la consolation; pardonner à des ennemis, rappeller des hommes égarés, restorer les finances de l'Etat; poser l'édifice de nos lois civiles sur des bases indestructibles; rivaliser partout ce qu'il y a de plus glorieux avec ces héros de l'antiquité; effacer de la mémoire des hommes, par des travaux encore plus grands, la gloire de la Grèce et du nom Romain; en un mot Vaincre la nature et soumettre l'homme pour lui assurer son bonheur; voilà tous les avantages que nous devons à l'auguste monarque qui nous gouverne et qui met toute sa satisfaction à nous procurer chaque jour son amour paternel.

Que puis-je ajouter à des faits ou plutôt à des merveilles si admirables; quel développement, quel coloris puis-je leur donner!

Ici, l'excès du sentiment m'arrête. Je ne puis plus qu'admirer et garder un silence respectueux; et dans les transports d'une joie pure, d'une alégresse vive, que vous partagés sans doute, unissons nos sentiments et nos voix, pour chérir notre auguste Empereur et pour demander à l'Eternel qu'il lui accorde une existence aussi longue, une prospérité aussi soutenue que le sera dans la mémoire des hommes ses travaux et sa gloire.

Orgueilleuses angleterre, jusqu'à quand durera ton aveuglement ?Tu domines les mers, tu possède nos colonies mais tu vas voir sous peu chasser tes troupes du Portugal, , confiante dans le détroit qui te sépare de la France, retranchée derrière tes nombreux vaisseaux, tu t'arme encore d'audace et de perfidie, tu médites encore quelques nouveaux crime, tu calcules encorequelles seront les nouvelles victimes que tu pourras opposer aux coups que te prépare le plus célèbre des conquérans.

Tyr, la superbe Tyr, était comme toi, séparée du continent, elle couvrait la mer de ses vaisseaux; elle osa insulter alexandri; elle fut effacée du globe.

Carthage, la fameuse Carthage comptait aussi pour sa défense sur la mer qui la séparait de la capitale du monde, sur les armées valeureuses, sur des flottes depuis longtemps exercés à toutes les manœuvres navales; Scipion l'a détruite, Napoléon le Grand te réserve le même sort. Le Dieu qui lance le tonner, dispersant d'un souffle tes vaisseaux menaçans, portera sur tes bords son invincible armée : déjà je le vois précipiter dans la tamise tes troupes épouventées et te faire expier dans ta capitale tous les maux dont ton infernale politique a rempli l'univers.

Vive Napoléon le Grand ! Vive son auguste famille! Vive nos armées invincibles!

Aux Sept Iles, le 15 Août 1811. Le commandant d'armes de la place des Sept iles. Buhot

 

Que devaient penser de Tyr et de Scipion les braves soldats tenus de s'assembler pour ouïr la harangue du chef ?

Je connais certains hommes politiques qui aimeraient bien que l'on parlât d'eux en ces termes…

La faiblesse de l'orthographe et de la ponctuation est à mettre sur le compte du sieur Buhot

Annie Blanc

 

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